La langue ségolénaise senrichit
Au nom de la parité, la candidate socialiste ne parle plus de droits de l’homme mais de droits humains. Ce principe, avec la féminisation des métiers, va probablement devenir une des règles d’or de la langue ségolénaise.
Ainsi, vous irez le dimanche visiter le Musée de l’humain, ou courir les brocanteurs pour trouver un humain debout. Les humains d’église, ces Saints humains, prieront à la gloire du Christ, le fils de l’humain. Pour vous défendre en justice, vous vous adresserez à des humains de loi. Les marins donneront l’alerte en criant : un humain à la mer ! Les sondeurs interrogeront l’humain de la rue. Les gauchistes dénonceront l’exploitation de l’humain par l’humain. Et pourvu que notre prochain président ait la stature d’un humain d’État ! Si vous voulez dénoncer cette connerie, je suis votre humain. Je ne sais pas si je suis l’humain de la situation, en tout cas je suis un honnête humain et nous agirons comme un seul humain.
La gardienne de la langue a eu aussi une illumination sur la grande muraille de Chine : « Comme le disent les Chinois, qui n'est pas venu à la Grande muraille n'est pas un brave. Mais qui vient acquiert la bravitude ». Comprenez bien : la bravitude est à la bravoure ce que l’héroïtude est à l’héroïsme.
C’est donc une certitude, la madone a eu un flash de créativité qui nous donne le droit d’inventer de nouveaux mots ségolènais en ajoutant simplement le suffixe "ude" à un mot existant. Ne vous en privez-pas. Affichez votre ras-le-bolitude devant ses singeries médiatiques, votre révoltitude face à son ambition dévorante, votre non-dupitude et votre irrespectitude… Allez-y, sans modération.
On attend impatiemment que cette femme de gauchitude (ce qui n'a rien à voir avec une femme de gauche, bien sûr) nous fasse d’autres révélations sur cette belle langue de la francophonie.